En 1979, à la demande de la Préfecture et de l’administration postale, la commune de Brindas s’est dotée d’un ensemble de nom pour ses rues et ses chemins.

En considération du passé très ancien et très riche, ainsi que de l’évolution de la commune il est apparu qu’il y avait là une possibilité de rappeler en permanence aux habitants comme aux générations futures, le caractère rural de notre commune. Cadre de vie qui a prévalu pendant plus de dix siècles et avec les noms du terroir, de ressusciter, de conserver et préserver de l’oubli les traces du passé :

 
- le patrimoine (Château, Vingtain, Obéance )

 - les lieux dits, parfois très anciens (textes de 1428, cadastre Napoléonien)

 - mais aussi le souvenir d’un passé plus récent (Gare, Viaduc, Vieux Métiers, souvenirs agricoles)

Une centaine de rues, ruelles, chemins ont été dénommés. Chacun d’eux fait l’objet d’une monographie explicative détaillée, publié dans les supports de communication de la commune.

Un livre regroupe tous ces articles.

Initialement chargé de l’entretien des lampes et des chandelles, le luminier était un personnage important dans l’Eglise.

  • Impasse des Luminiers

Faisant souvent fonction de marguiller [2] , dans les fabriques paroissiales, instituées dès le XIVème siècle, il était chargé d’administrer les biens de la paroisse et notamment les titres de propriété formant les “bénéfices de la Cure” et provenant de donations, legs testamentaires ou de pensions.

  Ces titres parfois très anciens (terrier Valentin de 1448 à Brindas), confiés jusqu’en 1697 au notaire royal, étaient si importants pour la vie des ressources du village que les règlements de l’Evêché exigeaient leur conservation dans un coffre-fort fermant à deux clés, l’une revenant de droit au curé, l’autre confiée au recteur du Luminaire, lui même nommé après délibération de l’assemblée paroissiale, « à l’issue du prosne de la messe dominicale, en place publique, au devant de la porte principale de l’église ».

  C’est en raison de son importance que le luminier était choisi parmi les notables habitant au plus près de l’église et du presbytère, lui-même acquis en 1714 par le curé Brazier. (Familles Colomb, Benoit, Boyrivent). C’est ainsi que, aux XVIIème et XVIIIème siècles, plusieurs luminiers ont habité et exercé leurs fonctions dans ce quartier ancien, dont on retrouve la configuration sur le pré-cadastre révolutionnaire.

  On peut encore y remarquer les maisons d’origine (XVIIème siècle) récemment restaurées.

  [1] La seule exception demeure la Place du Château , actuelle Place de Verdun , en mémoire de la Grande Guerre , dénommée avant cette démarche.

  [2] Le marguiller était un membre du conseil de fabrique d’une paroisse. Il était le garde des registres publics de la paroisse sur lequel étaient enregistrés les pauvres qui demandaient l’aumône à la porte des églises.